Section du pays messin

4 questions à Jacques Marechal, secrétaire de la section PCF du Pays messin.

-Un peu plus de 100 jours après la victoire de la gauche, quel premier bilan faîtes vous de ce changement de majorité?

Nous voulons tout faire pour que la victoire de la gauche réponde aux espoirs suscités les propositions du Front de Gauche « l‘humain d’abord »  restent notre feuille de route. Parmi les points positifs, la loi de finance rectificative, qui corrige  certaines  inégalités fiscales en rééquilibrant l'imposition des revenus du patrimoine et ceux du travail. Point positif aussi, l'annulation du projet de TVA dite sociale. En revanche, nous regrettons l'absence de véritable coup de pouce au Smic, et l'absence de moratoire sur les licenciements boursiers.

-Quelles sont vos attentes urgentes pour répondre à la situation économique et sociale de la France?

-La crise s'aggrave, nous allons vers une récession aux conséquences lourdes, tant qu'il n'y aura pas de véritable remise en cause des exigences des marchés financiers. un moratoire sur les licenciements boursiers est indispensable pour arrêter la cause de l’emploi .  Il faut remettre en cause les exigences du patronat Nous exigeons un meilleur partage des richesses, et réclamons aussi un référendum sur le traité européen de stabilité et de croissance, qui aura des conséquences importantes sur les pouvoirs du parlement français. Un débat public est nécessaire sur cette question, car ce traité graverait dans le marbre les politiques d'austérité en Europe. Le 30 septembre,  le front de gauche  organise  une grande mobilisation nationale sur ce sujet.

-Quels seront les temps forts de la rentrée pour le PCF et le Front de Gauche?

-En plus de cette mobilisation du 30 septembre pour un référendum, nous voulons nous battre pour des mesures législatives pour répondre aux urgences sociales : créer de nouveaux droits pour les salariés dans l'entreprise face aux plans de licenciements. On le voit par exemple chez PSA ou ArcelorMittal, face aux menaces de fermetures d'usines. Il  est nécessaire de reprendre le pouvoir sur les marchés financiers. Créer les conditions d'une croissance durable, en agissant énergiquement en faveur du pouvoir d'achat. Enfin, continuer de lutter pour mettre la finance au service de la croissance sur les questions sociales et écologiques.  L’intervention des salariés est décisive pour réussir le changement et  imposer  les réformes nécessaires. Nous apportons notre soutien à la mobilisation du 9 octobre pour la défense de l’industrie en Europe

-Parmi ces temps forts, la fête de l'Humanité aura lieu les 14, 15, et 16 septembre. En quoi est-ce important de contribuer à son succès?

-Parce que c'est le premier grand rassemblement depuis la défaite de la droite, c'est une fête du changement, pour porter les exigences du monde du travail en matière de salaire, de justice, et de fraternité. C'est un moyen aussi de lutter contre la banalisation de l'extrême droite et de ses idées. La fête porte la solidarité internationale pour une autre répartition des richesses, sans oublier l'aspect culturel et festif. Ce sera un temps fort pour décrypter et demander un référendum sur le traité européen de stabilité. Plusieurs bus ont déjà été réservés par les sections PCF de Moselle qui s'y rendront comme chaque année, il est conseillé de s'inscrire rapidement!

Entretien réalisé par JFR