Section du pays messin

Le Front de gauche  a lancé avec succès  sa « campagne contre l'austérité » lors du meeting mercredi 23 janvier à Metz, avec Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG), et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, en tête d'affiche. Avec plus de 1500 participants, les organisateurs affichaient leur satisfaction. De mémoire de militants, ce rassemblement en dehors d’une campagne électorale était une première.

Une délégation d'Arcelor-Mittal de Florange et de Gandrange a ouvert la soirée, sous les applaudissements du public. Le Front de gauche a invité des syndicalistes. En effet, la question de l’emploi est au cœur des propositions du front de gauche pour sortir de l’austérité. Dans cette Lorraine touchée par la désindustrialisation, le lancement de la campagne pour une alternative à l’austérité entendait faire  du redressement  industriel une question  essentielle.

Pierre Laurent, a notamment déclaré que le PS devait  admettre que dans la gauche, il y a un « débat d'orientation », a ajouté le secrétaire national du Parti communiste. Myriam Martin (gauche anticapitaliste), Christian Picquet (Gauche unitaire) et Clémentine Autain (Fédération pour une alternative sociale et économique) ont également pris  la parole.

Le Front de gauche a élaboré  ses « 25 premières mesures pour changer d'orientation ». « Augmentation du smic à 1.700 euros brut », instauration d'un salaire maximum, mise en place de « nationalisations démocratiques au service de l'intérêt général », retraite à 60 ans, blocage des loyers pendant deux ans, limitation des CDD ou mesures pour « l'expansion des services publics », figurent parmi celles-ci, qui reprennent des propositions de la campagne présidentielle du FG. Des propositions que Pierre Laurent, sénateur, entend « mettre sur la table » au Parlement. Cette campagne aura des prolongements dans l’ensemble du pays.